Harcèlement moral :
comment reconnaître la manipulation
comment s'en protéger !
Harcèlement moral : Processus de domination
Un processus de domination s'instaure: la victime
se soumet, elle est subjuguée, contrôlée, déformée. Si elle se rebelle,
on pointera son agressivité et sa malignité. De toute façon, il se met
en place un fonctionnement totalitaire, fondé sur la peur, et qui vise à
obtenir une obéissance passive. L'autre doit agir comme le pervers
l'entend, doit penser selon ses normes. Plus aucun esprit critique n'est
possible. L'autre n'a d'existence que dans la mesure où il se maintient
dans la position de double qui lui est assignée. Il s'agit d'annihiler,
de nier toute différence.
Harcèlement moral : Pas de négociation possible
Lors de la première phase les victimes sont paralysées; elles seront détruites dans la phase suivante. Lors de la phase d'emprise, les deux protagonistes, à leur insu, adoptent une attitude de désistement pour éviter le conflit : l'agresseur attaque par petites touches indirectes, de façon à déstabiliser l'autre sans provoquer ouvertement le conflit; la victime se désiste également et se soumet, craignant un conflit qui aboutirait à une rupture. Elle sent qu'il n'y a pas de négociation possible avec l'autre, qui ne cédera pas, et préfère des compromis plutôt que de risquer cette séparation.
Les
attitudes d'évitement servent à esquiver l'émergence de l'acte violent
sans pour autant changer les conditions qui en provoquent l'apparition.
Le désistement de la première phase permet de maintenir coûte que coûte
la relation, au détriment de la personne même de la victime. Il y a une
sorte d'alliance tacite entre les deux protagonistes. Les victimes des
pervers narcissiques, dans un mouvement altruiste illusoire, se
résignent ainsi à se soumettre aux abus de l'autre. Tout en se plaignant
des attitudes négatives du personnage, elles doivent continuer à en
idéaliser d'autres aspects (il est très intelligent, très bon
parent...).
Dans le fonctionnement pervers, il n'y a pas que la
quête du pouvoir, il y a surtout une grande jouissance à utiliser
l'autre comme un objet, comme une marionnette. Les agressions des
pervers relèvent d'un processus inconscient de destruction
psychologique, constitué d'agissements hostiles évidents ou cachés, d'un
ou de plusieurs individus, sur un individu désigné, souffre‑douleur au
sens propre du terme. Par des paroles apparemment anodines, par des
allusions malveillantes, des humiliations, des mensonges, des
sous-entendus, des suggestions ou des non‑dits, il est effectivement
possible de déstabiliser quelqu'un, ou même de le détruire, sans que
l'entourage intervienne. Le ou les agresseurs peuvent ainsi se grandir
et acquérir une bonne estime de soi en rabaissant les autres. Ils
s'évitent tout conflit intérieur ou tout état d'âme, en faisant porter à
l'autre la responsabilité de ce qui ne va pas. L'agresseur réduit
l'autre à une position d'impuissance pour ensuite le détruire en toute
impunité. Pour obtenir ce qu'il désire, il n'hésite pas à utiliser tous
les moyens, même et surtout si cela se fait au détriment des autres. Ce
qui frappe, c'est une animosité sans borne pour des motifs
futiles, et une absence totale de compassion pour les personnes acculées
à des situations insupportables. Il s'agit là de perversité au sens de la perversion morale.
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